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M2A (Monaco 1966) |
M4B (Monaco) |
M5A (Canada 1967) |
M7A (1968) |
M7A (France 1969) |
M7B (Afrique du Sud 1969) |
M7C (Allemagne 1969) |
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M19A (Canada 1971) |
M19C (France 1972) |
M23 (France 1973) |
M23 (Brésil 1974) |
M23 (France 1976) |
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M26 (Angleterre 1977) |
M26 (USA Ouest 1978) |
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M28 (USA Ouest 1979) |
M28C (Monaco 1979) |
M29 (Allemagne 1979) |
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MP4/1 (France 1981) |
MP4/1E |
MP4/2 (Brésil 1984) |
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MP4/2C (Saint Marin 1986)
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MP4/2C (Portugal 1986) |
MP4/3 (Brésil 1987) |
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MP4/4 (Brésil 1988) |
MP4/4 (France 1988) |
MP4/5 (Monaco 1989) |
MP4/5B (Etats Unis 1990) |
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MP4/7A (Angleterre 1992) |
MP4/8 (Europe 1993) |
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MP4/9 (Brésil 1994) |
MP4/10 (Brésil 1995) |
MP4/11 (Australie 1996) |
MP4/12 (Australie 1997) |
MP4/13 (Australie 1998) |
MP4/14 (France 1999) |
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MP4/16 (Saint Marin 2001) |
MP4/17 (Autriche 2002) |
MP4/17D (Monaco 2003) |
MP4/19 (Canada 2004) |
MP4/19B (Hongrie 2004) |
MP4/20 (France 2005) |
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MP4/23 (Barheïn 2008) |
MP4/24 (Chine 2009) |
MP4/25 (Australie 2010) |
MP4/26 (Chine 2011) |
MP4-27 (Australie 2012) |
MP4/28 (Chine 2013) |
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MP4/29 (Australie 2014) |
MP4/29 (Barheîn 2014) |
MP4/30 (Chine 2015) |
MP4/31 (Australie 2016) |
MP4/32 (Australie 2017) |
MP4/33 (Australie 2018) |
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McLaren Racing (officiellement engagée dans le championnat du monde de Formule 1 sous le nom Vodafone McLaren Mercedes) est une écurie britannique de Formule 1 qui a débuté en Grand Prix en 1966. Liée au motoriste et constructeur automobile allemand Mercedes-Benz depuis 1995, McLaren est derrière la Scuderia Ferrari l'écurie la plus titrée de l'histoire de la Formule 1.
McLaren Racing est une des branches du McLaren Group, détenu en 2012 à 50 % par la Bahrain Mumtalakat Holding Company, à 25 % par Ron Dennis et à 25 % par TAG (Mansour Ojjeh), le constructeur allemand Mercedes s'étant désengagé de sa participation au capital au début de l'année 2012.
Histoire
1963-1966 : naissance de l'écurie
Pilote officiel de l'écurie Cooper à partir de 1958 en Formule 2, puis 1959 en Formule 1, le Néo-Zélandais Bruce McLaren devient cette année-là à Sebring le plus jeune vainqueur de Grand Prix, à l'âge de 22 ans. Lorsque son coéquipier et mentor Jack Brabham quitte l'écurie Cooper à la fin de l'année 1960 pour bâtir sa propre structure, Bruce McLaren devient le leader de l'équipe, mais ne peut empêcher son lent déclin. Inspiré par l'exemple de Jack Brabham, il décide alors lui aussi de créer sa propre écurie de course.
Le Bruce McLaren Motor Racing Ltd voit le jour lors de l'hiver 1963-1964. Bruce McLaren engage sous sa propre bannière des Cooper dans le championnat de Formule Tasmane, une série hivernale très réputée, et disputée en Océanie lors de l'inter-saison de Formule 1. Pour l'épauler dans son entreprise, il est rapidement épaulé par Teddy Mayer un juriste américain passionné de sport automobile et qui faisait à l'origine office de manager pour son jeune frère Tim Mayer, engagé par Bruce McLaren en tant que deuxième pilote. Malgré la mort de Tim Mayer en février 1964, Bruce McLaren et Teddy Mayer décident de poursuivre l'aventure. En 1964, parallèlement à ses engagements en Formule 1, Bruce McLaren élargit les activités de son équipe aux épreuves d'endurance, et notamment aux épreuves américaines, alors richement dotées. Pour cela, il prend à nouveau comme base des châssis Cooper.
Ce n'est qu'en 1966 que l'équipe McLaren devient non plus préparateur, mais un constructeur à part entière. Début 1966, McLaren crée son premier prototype de type Can-Am, ainsi que sa première Formule 1, la M2B.
1966-1983 : premiers succès, premiers titres
Si l'équipe de Can-Am ne tarde pas à dominer outrageusement ses rivales, il n'en va pas de même pour l'équipe de F1, essentiellement faute d'une bonne motorisation. Pour sa première saison, McLaren jongle sans grand succès avec un V8 Ford de 4 200 cm³ issu des épreuves américaines et à la cylindrée rabaissée aux 3 000 cm³ réglementaires (ce moteur n'a rien à voir avec le fameux V8 Ford Cosworth qui ne verra le jour que l'année suivante) ainsi qu'avec un V8 Serenissima (issu du fiasco A-T-S) du Comte Volpi. En 1967, Bruce McLaren passe un accord de fourniture moteur avec BRM, mais les retards de conception du V12 BRM obligent McLaren à se tourner durant la majeure partie de l'année vers le V8 BRM de 2 000 cm³ à la puissance insuffisante, ce qui gâche à nouveau la saison.
C'est à partir de 1968 que les résultats décollent enfin. L'équipe McLaren est renforcée par le champion du monde en titre Denny Hulme (déjà équipier de McLaren en Can-Am), et surtout, bénéficie comme Lotus et Matra du V8 Ford-Cosworth, gage de performance et de fiabilité. Le Bruce McLaren pilote offre en Belgique au Bruce McLaren directeur d'équipe son premier succès en Formule 1. Quelques semaines plus tard, c'est Denny Hulme qui décroche deux victoires et parvient à s'inviter à la lutte pour le titre mondial.
Perturbée en 1969 par le développement de deux programmes simultanés en F1 (comme d'autres équipes, McLaren se fourvoie en croyant voir une solution d'avenir dans une monoplace à quatre roues motrices), l'écurie anglo-néo-zélandaise rate sa saison. Denny Hulme parvient tout de même à décrocher une victoire en fin d'année au Mexique.
Bien engagée, la saison 1970 tourne au drame lorsque début mai, Denny Hulme est victime lors des essais des 500 Miles d'Indianapolis (nouvel objectif de McLaren) d'un grave accident qui lui occasionne de sévères brûlures aux mains. Plus grave, le 2 juin 1970, lors d'une séance d'essais privés sur le circuit de Goodwood en Angleterre, Bruce McLaren perd le contrôle de son prototype CanAm, déséquilibré par la perte de son capot moteur. La M8D vient s'écraser sur un poste de commissaires en béton, tuant instantanément son pilote.
En 1974, McLaren connaît son premier grand succès : un titre constructeur et un titre pilote (avec Emerson Fittipaldi) en battant Ferrari. En 1976, James Hunt remporte également le championnat pilote avec une McLaren malgré la victoire de Ferrari aux constructeurs. Il faut noter néanmoins que le titre de Hunt fut acquis après le retrait volontaire de Niki Lauda pendant le Grand Prix du Japon, dernière course de la saison. En effet, la pluie battante avait convaincu Lauda que sa vie valait mieux qu'un titre pilote (ce qu'on peut aisément comprendre suite au grave accident dont il fut victime au Nürburgring la même année).
La fin de l'année 1980 marque un grand tournant pour McLaren : Ron Dennis devient le nouveau patron de l'équipe, et recrute l'ingénieur John Barnard qui conçoit la première F1 en matériaux composites, qui offre une plus grande légèreté et une meilleure rigidité. McLaren remporte sa première victoire depuis 4 ans à Silverstone aux mains de John Watson.
Pour la saison 1982, Ron Dennis parvient à convaincre Niki Lauda, retraité depuis 1979, (et moyennant une somme substantielle), à reprendre la compétition. Ce dernier fera un retour plus que brillant en remportant un grand prix cette année-là. Après une année 1983 plus en demi-teinte, Ron Dennis parvient à engager Alain Prost, tout juste licencié par Renault après leur catastrophique fin de saison.
1984-1993 : l'ère Prost-Senna
Nanti de cette équipe de rêve, et du tout nouveau moteur TAG Porsche, McLaren va alors effectuer une saison sans précédent, remportant douze Grands Prix (sept pour Prost et cinq pour Lauda) sur les seize du championnat 1984 et s'adjugeant le titre constructeurs à trois courses de la fin de la fin de la saison. Ce sera cependant Lauda qui coiffera la couronne mondiale pour un demi-point (score le plus serré jusqu'à présent), grâce à sa plus grande régularité (Prost avait encore la fâcheuse habitude de casser ou gagner).
L'année 1985 est l'année du triomphe pour Prost et de la confirmation pour McLaren. Après une saison en demi-teinte (marquée tout de même par une magnifique victoire en fin de saison après une jolie bagarre contre Prost au Grand Prix des Pays-Bas), Niki Lauda tire définitivement un trait sur la compétition.
1986 voit le deuxième titre de Prost malgré la domination des Williams, équipées d'un moteur turbo Honda arrivé à maturité. Prost profite cette année-là de la rivalité des deux pilotes adverses, Mansell et Piquet, pour les coiffer au poteau lors de la dernière course, grâce à sa maîtrise tactique et son pilotage très fin, il était en effet considéré comme le pilote sachant le mieux économiser une voiture.
L'année 1987 est, sans surprise, dominée par les Williams, mais l'ambiance de lutte intestine y régnant en permanence convainc les gens de Honda de répondre à l'appel de Ron Dennis pour 1988. C'est à cette même époque qu'Ayrton Senna rejoint l'équipe McLaren, formant avec Alain Prost la dream team dont tout manager de Formule 1 souhaite disposer.
Le résultat ne se fait pas attendre. McLaren écrase littéralement la concurrence, s'adjugeant quinze courses sur les seize que comptait le championnat, remportant le titre à cinq épreuves de la fin, réalisant dix doublés et réalisant quinze fois la pole position. La voiture, la MP4-4 s'avère la meilleure machine, bien aidée par le bloc Honda et Ayrton Senna voit son talent récompensé par le titre des pilotes.
1989 s'annonce sous les mêmes auspices, mais c'est l'année où les relations entre Alain Prost et Ayrton Senna se dégradent à cause d'un pacte de non-agression non respecté par le Brésilien à Imola pour le Grand Prix de St-Marin. La fureur de Prost, l'intervention de la presse enveniment les choses et aboutissent à une situation explosive trouvant son dénouement à Suzuka au Japon avec le fameux accrochage entre les deux pilotes McLaren. Prost devient champion du monde et quitte McLaren tandis que Senna est disqualifié de la course pour « aide extérieure ».
Au milieu de tout ceci, Ron Dennis peut néanmoins être content car il accroche un nouveau doublé pilote-constructeur au palmarès de son écurie.
En 1990, Prost part chez Ferrari, celui-ci est remplacé par l'Autrichien Gerhard Berger. Senna et Prost luttent pour le titre toute la saison, mais le Brésilien est sacré après un nouvel accrochage à Suzuka, volontairement provoqué comme il l'avouera quelque temps après. Le début de saison 1991 est parfait pour Senna : quatre victoires sur quatre courses et 29 points d'avance sur Prost, alors son plus proche rival. La suite sera plus difficile, avec l'émergence des Williams-Renault qui dominent la suite de la saison. Toutefois, plusieurs erreurs les empêchent de rattraper Senna qui remporte son troisième titre mondial tandis que McLaren l'emporte pour la quatrième année consécutives. En 1992, les Williams sont encore plus fortes, et Senna et McLaren ne peuvent lutter. Senna finit même derrière le jeune allemand Michael Schumacher, à la quatrième place. Cette cuisante défaite pousse Honda à quitter la F1, et Senna hésite à poursuivre l'aventure. Il est pourtant bien au départ de la saison 1993, avec un moteur Cosworth et un nouvel équipier : l'Américain Michael Andretti. Senna résiste magnifiquement à l'association Prost-Williams pourtant supérieure, remportant cinq victoires. Andretti déçoit énormément, et est remplacé en fin de saison par le jeune finlandais Mika Häkkinen, qui parviendra à signer son premier podium au Grand Prix du Japon.
1994-2001 : l'ère Häkkinen
En 1994, McLaren perd Senna, parti chez Williams, et se lie au motoriste et constructeur automobile Peugeot. L'expérimenté Martin Brundle remplace Senna mais la saison sera décevante, puisque McLaren ne remporte aucune course. L'équipe anglais se sépare d'ailleurs de Peugeot pour s'associer avec Mercedes. Toutefois, la saison 1995 sera extrêmement difficile, l'écurie pointant un temps à la sixième place au championnat, avec l'échec total de l'association avec Nigel Mansell, et avec l'accident de Häkkinen en fin de saison. En 1996, Ron Dennis recrute le jeune espoir écossais David Coulthard. Malgré des débuts à nouveau difficiles, il y a de nets progrès en fin de saison, avec plusieurs podiums. Ces progrès sont confirmés en 1997, avec trois victoires à Melbourne (avec David Coulthard), Monza (avec David Coulthard) et Jerez (première victoire de Mika Häkkinen). De plus, McLaren a recruté le fameux ingénieur Adrian Newey. En 1998, McLaren et Häkkinen sont sacrés champions du monde, malgré la résistance de Michael Schumacher et Ferrari qui font durer le suspense jusqu'à Suzuka, malgré une MP4-13 plus performante. En 1999, plusieurs erreurs et problèmes de fiabilité coûtent de nombreux points et le titre constructeurs à McLaren, mais Häkkinen parvient à conserver son titre, de deux points face à Eddie Irvine.
En 2000, Häkkinen et Schumacher luttent de nouveau pour le titre, mais l'Allemand profite de la meilleure fiabilité de sa voiture pour être sacré. En 2001, les Ferrari sont encore plus fortes, les Williams sont de retour au sommet avec BMW et Michelin. Tandis que Coulthard est le seul à pouvoir lutter avec Schumacher en début de saison (avec deux victoires notamment), Häkkinen est victime d'une malchance terrible, abandonnant à sept reprises ! Malgré deux victoires à Silverstone et Indianapolis, le Finlandais ne termine que cinquième et décide de prendre sa retraite. Il est remplacé par son jeune compatriote Kimi Räikkönen.
2002-2006 : l'ère Räikkönen
En 2002, Ferrari écrase le championnat, et McLaren doit se contenter d'une victoire de Coulthard à Monaco et d'une troisième place finale au championnat du monde avec seulement 65 unités, soit quasiment quatre fois moins que Ferrari ! En 2003, McLaren utilise une évolution de la voiture de 2002, remplaçant la MP4-18 qui ne sera finalement jamais prête. L'équipe anglaise reste troisième mais parvient à s'imposer à deux reprises (Coulthard en Australie et Räikkönen en Malaisie) et réduit considérablement l'écart qui le sépare de Ferrari. Räikkönen lutte jusqu'au bout pour le titre mondial face à Schumacher, grâce de nombreuses places d'honneur, et à une victoire en Malaisie, la première de sa carrière. Il échoue à deux points de l'Allemand. En fin de saison, McLaren recrute le Colombien Juan Pablo Montoya pour 2005.
En 2004, McLaren utilise la MP4-19, dérivée directement de la MP4-18. Mais celle-ci n'est ni performante, ni fiable, et il faudra attendre une version B à mi-saison pour voir des progrès, et une victoire de Räikkönen à Spa. McLaren termine toutefois au cinquième rang, son pire classement depuis 21 ans.
En 2005, la McLaren MP4-20 est la voiture la plus performante, mais aussi la moins fiable, et elle empêche Räikkönen de lutter pour le titre malgré sept victoires. Celui-ci est toutefois vice-champion, tout comme McLaren. Fin 2005, McLaren recrute le nouveau champion du monde Fernando Alonso pour 2007.
En 2006, la MP4-21 est plus fiable que son ainée, mais moins performante. Il n'y a pas de victoire pour la première fois depuis 1996, et Montoya est renvoyé après une première moitié de saison décevante et un accrochage avec Räikkönen au départ à Indianapolis. Pedro de la Rosa, qui avait déjà roulé pour McLaren à l'occasion du Grand Prix de Bahreïn 2005, assure l'intérim jusqu'à la fin de la saison, terminant notamment deuxième en Hongrie.
2007-2009 : arrivée d'Hamilton
En 2007, McLaren accueille le double champion du monde Fernando Alonso et le jeune britannique Lewis Hamilton, champion en titre de GP2. La McLaren MP4-22 est très performante et les deux hommes vont se concurrencer toute la saison. Toutefois, la révélation de l'affaire d'espionnage de Ferrari à mi-saison va créer de nombreuses tensions et aboutir à l'exclusion de l'équipe britannique du championnat. Le duel entre Alonso et Hamilton va provoquer plusieurs erreurs (pénalité pour Alonso à Budapest, sortie de piste d'Alonso à Fuji, de Hamilton en Chine, problème électronique pour Hamilton au Brésil) dont va profiter Räikkönen, passé chez Ferrari, pour devenir champion du monde.
En 2008, Heikki Kovalainen remplace Alonso, et Hamilton devient le leader de l'équipe. Malgré une voiture moins performante au début de saison, Hamilton remporte les courses difficiles (Melbourne, Monaco, Silverstone) puis fait jeu égal avec Felipe Massa pour être sacré au dernier virage à Interlagos. Kovalainen, quant à lui, remporte une course, le Grand Prix de Hongrie, après l'abandon de Massa, réalise sa première pole position à Silverstone et monte sur le podium à trois reprises. McLaren termine à la seconde place du championnat.
En 2009, McLaren réalise un début de saison désastreux, avec une MP4-24 peu performante, elle n'inscrit ainsi que quatorze points en neuf courses et est provisoirement sixième. Elle relève peu à peu la tête avec deux victoires (à Budapest et Singapour), quatre pole positions (Europe, Italie, Singapour et Abou Dabi) et plusieurs podiums pour Hamilton en fin de saison, et une troisième place finale au championnat du monde, devant Ferrari.
2010 : l'arrivée de Button
Lewis Hamilton teste la McLaren MP4-25 à Jerez Le 16 novembre 2009, Mercedes-Benz annonce le rachat de 75,1 % de l'écurie Brawn GP qui devient l'écurie officielle du constructeur sous le nom de Mercedes GP. Le contrat moteur avec McLaren est toutefois prolongé jusqu'en 2015 mais l'équipe britannique doit racheter sous deux ans les 40 % du capital encore détenus par Mercedes et se passer de tout ou partie de l'aide financière du constructeur allemand.
Pour épauler Lewis Hamilton, Jenson Button, champion du monde en titre, signe un contrat de trois ans et remplace Heikki Kovalainen. Le champion du monde réalise un excellent début de saison, avec deux victoires sous la pluie en Australie et en Chine, puis Hamilton prend le relais en Turquie, au Canada et en Belgique. Il est alors en lutte pour le titre, mais divers problèmes dans la dernière ligne droite le relèguent en quatrième position devant Button. McLaren termine à la seconde place du championnat tandis qu'Hamilton termine quatrième et Button cinquième.
Le duo rempile en 2011 et est le principal concurrent de Red Bull Racing, remportant six des sept épreuves non remportées par une Red Bull cette année-là. Button termine second avec trois victoires (Canada, Hongrie, Japon) et Hamilton cinquième avec trois victoires également (Chine, Allemagne, Abou Dabi). Pour la deuxième année consécutive, McLaren termine second du championnat des constructeurs.
En 2012, Jenson Button gagne la manche inaugurale en Australie. La MP4-27 n'est pourtant ni constante, ni fiable et les pilotes abandonnent assez régulièrement pour des causes techniques. À la mi-saison, Hamilton remporte le Grand Prix de Hongrie et le Grand Prix d'Italie et Button le Grand Prix de Belgique. Lors de ce Grand Prix, des tensions entre les deux pilotes apparaissent quand Hamilton critique le fait qu'on ne lui ait pas mis à disposition un nouvel aileron plus performant, ce qui le relègue à une seconde de Button en qualifications1. Le 28 septembre, Hamilton annonce son départ pour Mercedes Grand Prix2. En fin de saison, Hamilton gagne le Grand Prix des États-Unis et Button remporte la dernière course, au Brésil. Ferrari, avec une voiture plus fiable, prend néanmoins la deuxième place du championnat des constructeurs3.
2013-2014 : dernières années avec Mercedes-Benz
En 2013, pour remplacer Hamilton, McLaren promeut Sergio Pérez, auteur de trois podiums chez Sauber en 2012. Contrairement aux autres écuries, McLaren décide de partir d'une feuille blanche pour concevoir sa MP4-28 alors que la réglementation technique n'a pas beaucoup évoluée durant l'inter-saison. La monoplace n'est pas du tout performante, les courses s'enchaînent et les pilotes ont toujours du mal à finir dans les points. Martin Whitmarsh est même inquiet du rythme de McLaren. Le commanditaire principal Vodafone annonce ne pas reconduire son contrat à l'issue de la saison. L'écurie envisage même un temps de revenir à la voiture de la saison précédente mise aux normes 2013. Lors du Grand Prix de Bahreïn, les deux coéquipiers se livrent à une lutte sans merci et Pérez touche la roue arrière de Button. Le 16 mai, Honda annonce un partenariat avec l'équipe en 2015.
Après une saison 2013 décevante, Sergio Pérez est remplacé par le novice Kevin Magnussen. Peter Prodromou, adjoint d'Adrian Newey chez Red Bull Racing est recruté en vue de la saison 2015 et du retour de Honda. Le 29 janvier, Éric Boullier, en provenance de Lotus F1 Team, devient directeur de la compétition. L'écurie reste sans partenaire commercial principal depuis la fin de contrat avec Vodafone à la conclusion du championnat 2013. Lors des quatre premières courses, McLaren signe des accords ponctuels avec ses partenaires techniques : Mobil 1, Esso, Gulf Air et SAP se succèdent sur les pontons de la McLaren MP4-29. En Australie, pour sa première course, Magnussen obtient son premier podium en Formule 1 en se classant deuxième, juste devant son coéquipier Jenson Button ; ce double podium permet à l'équipe de pointer en tête du championnat du monde. Toutefois, ces brillants débuts ne dureront pas, la MP4-29 manque de performances et de fiabilité, et l'équipe commet plusieurs erreurs stratégiques. Après 3 grand-prix sans points (Bahreïn, Chine et Espagne), les pilotes marquent quelques points (bons scores au Canada et en Angleterre), mais trop peu pour bien figurer. A la pause estivale, McLaren est sixième du classeur constructeur, la dernière des 4 équipes motorisées par Mercedes.
Depuis 2015 : Honda de retour en tant que motoriste
Fernando Alonso au Grand Prix du Canada 2015. En 2015, les McLaren MP4-30 sont motorisées par un bloc V6 Honda. Au Grand Prix d'Australie, Fernando Alonso, victime d'une violente sortie de piste lors des tests hivernaux à Barcelone le 22 février, déclare forfait et est remplacé par Kevin Magnussen qui se qualifie sur la dernière ligne, aux côtés de son coéquipier Jenson Button. Le Danois ne prend pas le départ à cause d'un problème moteur tandis que Button termine onzième. En Malaisie, Alonso et Button se qualifient en fond de grille et abandonnent tous deux. En Principauté de Monaco, alors qu'Alonso abandonne, Button, en terminant huitième, inscrit les premiers points de l'équipe cette saison.
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