LIGIER
JS5 (Brésil 1976)
JS5 (Monaco 1976)
JS7 (1977)
JS9 (1978)
JS9 (Monaco 1978)
JS11 (Argentine 1979)
JS11 (Brésil 1979)
JS11/15 (1980)
JS17 (Monaco 1981)
JS17 (Autriche 1981)
JS19 (1982)
JS21 (1983)
JS23 (Brésil 1984)
JS23 (France 1984)
JS25 (Monaco 1985)
JS25 (Australie 1985)
JS27 (1986)
JS29B (1987)
JS31 (1988)
JS31 (Hongrie 1988)
JS33 (1989)
JS33B (1990)
JS35B (1991)
JS37 (1992)
JS39 (Japon 1993)
JS39B (1994)
JS41 (1995)
JS43 (Brésil 1996)
JS43 (1996)

Ligier est un constructeur automobile français. Aujourd'hui spécialisé dans la construction de voiturettes, Ligier est surtout connu pour son implication dans le championnat du monde de Formule 1 entre 1976 et 1996.

Histoire

Ligier a été fondé par Guy Ligier, un ancien pilote (12 Grand Prix de Formule 1 entre 1966 et 1967), après avoir fondé, avec d'autres associés, une entreprise de travaux publics à Vichy. L'entreprise, nommée Ligier Travaux Publics, remporta de nombreux marchés en travaux autoroutiers, ponts, barrages et aménagements . Il fonde en 1969 sa propre marque, destinée à engager des voitures en Endurance. Dès le premier modèle, toutes les Ligier de course auront comme nom de code un nombre précédé des initiales JS, en hommage au pilote français Jo Schlesser, grand ami de Guy Ligier tragiquement disparu lors du GP de France 1968. Après avoir glané quelques succès en Endurance, Ligier engage sa marque en Formule 1 à partir de la saison 1976. L’épopée de Ligier en Formule 1 durera près de 20 ans.

Ligier et la Formule 1

Les débuts

Guy Ligier engage sa marque en Formule 1 à partir de 1976. Il bénéficie du soutien de la SEITA ainsi que du motoriste Matra. Jean-Pierre Beltoise effectue les premiers essais et les réglages de base, mais Jacques Laffite est finalement retenu comme pilote. Les premiers résultats sont plus qu’encourageants puisque la nouvelle écurie bleu de France décroche, grâce à Laffite, plusieurs podiums dès 1976.

En 1977, la jeune équipe peine à confirmer ses bons résultats de la saison précédente et enchaîne les contre-performances jusqu’au GP de Suède où, parti dans l’anonymat du peloton, Laffite décroche la première victoire des “Bleus” au terme d’une remontée inespérée. Ce succès sera la seule performance notable de l'année. La saison 1978 n’étant guère meilleure, Matra décide de quitter la Formule 1, ce qui oblige Ligier à se tourner vers le classique moteur Ford-Cosworth pour 1979.

Les grandes années Ligier

1979 marque le début pour Ligier de la plus belle période de son histoire. Grâce à un chassis d’excellente qualité (la Ligier JS 11, dessinée par l’ingénieur Gérard Ducarouge, a parfaitement intégré le principe de l’effet de sol si bien exploité l’année précédente par la Lotus 79) et grâce à un remarquable duo de pilotes (Jacques Laffite est désormais accompagné de Patrick Depailler), Ligier fait main basse sur le début de championnat et remporte trois des cinq premières manches de la saison. Malheureusement, cette domination ne dure pas. Réputé pour sa science de la mise au point, Depailler se blesse grièvement dans un accident de deltaplane peu avant la mi-saison. Combiné à des ressources budgétaires limitées, cela perturbe grandement le développement de la JS 11, dominatrice en début de saison mais inexorablement débordée par les Ferrari et les Williams au fil de l'année.

En 1980, Ligier (désormais constituée du duo Laffite-Pironi) confirme son bel état de forme avec deux nouvelles victoires et une présence constante aux avant-postes mais sans pouvoir se mêler réellement à la lutte pour le titre mondial.

En 1981, alors que l’équipe bénéficie de l’implication du groupe Peugeot (via Talbot-Matra), Ligier connait un début de saison très moyen mais les résultats décollent à partir de la fin du printemps. Laffite enchaine les places d’honneur et remporte deux victoires qui le relancent de manière inespérée dans la lutte pour le titre mondial. A la veille du dernier GP de la saison à Las Vegas, il est troisième du championnat avec une réelle chance mathématique d’être titré. Mais le miracle n’a pas lieu et Laffite doit finalement se contenter de la quatrième place au classement général.

Sur la pente descendante

Cette saison 1981 marque la fin de l’âge d’or de Ligier. En 1982, alors que les performances de l’écurie française sont en chute libre, Peugeot se désengage, faisant perdre du même coup à Ligier son espoir de pouvoir bénéficier à court terme d’un moteur turbo exclusif, sésame indispensable pour briller en Formule 1 dans les années 80. A partir de 1984, l’équipe bénéficie enfin d’un moteur turbo (en l’occurrence le Renault V6) mais ne saura pas en faire bon usage avant la saison 1986, où Laffite et Arnoux se mettent en évidence à plusieurs reprises. Le retour en forme des Ligier prend fin à mi-saison avec le grave accident de Laffite au départ du GP de Grande-Bretagne.

Renault quittant la Formule 1 fin 1986, Ligier pense avoir trouvé une solution de rechange intéressante avec Alfa Romeo, mais le rachat d’Alfa Romeo par Fiat, déjà présent en Formule 1 via Ferrari, change la donne. Prétextant des déclarations maladroites de René Arnoux à la presse italienne, Alfa Romeo abandonne Ligier à quelques jours du début de la saison 1987, obligeant l’écurie française à se tourner in-extremis vers Megatron qui développe les anciens blocs BMW turbo. Pour Ligier, c’est le début d’une longue période de galère, où motoristes, pilotes et ingénieurs se succèderont pour des performances invariablement décevantes et peu en accord avec le potentiel de l’écurie.

Nouveaux propriétaires

En 1992, au terme d’une nouvelle saison loin des meilleurs malgré l’apport du V10 Renault, considéré comme le meilleur moteur du plateau, Guy Ligier revend la majorité des parts de l’écurie à l’entrepreneur Cyril de Rouvre (déjà vu en F1 en tant que propriétaire de l'écurie AGS de 1989 à 1991). Avec son nouveau propriétaire, l’écurie Ligier semble retrouver un nouveau souffle et la saison 1993 marque un indéniable retour en forme des voitures bleues, qui terminent le championnat à la cinquième place du classement des constructeurs (le meilleur résultat des Bleus depuis 1986). Mais l'implication de de Rouvre ne dure qu'une saison en raison d'ennuis judiciaires.

Lorgnant sur l’écurie française et notamment sur son moteur Renault depuis plusieurs mois, Flavio Briatore en devient le nouveau propriétaire majoritaire au printemps 1994. Étant par ailleurs le directeur sportif de l’écurie Benetton, Briatore installe à la tête de Ligier l’Ecossais Tom Walkinshaw. Ce dernier envisage de racheter à son tour l’écurie pour la déménager en Angleterre, mais le tollé médiatique provoqué en France par un tel projet l’oblige à quitter l’écurie début 1996. En mauvaise posture financière, sans repreneur crédible à l’horizon (la France s’est vigoureusement opposée au rachat de l’équipe par Walkinshaw mais aucun projet alternatif sérieux ne voit le jour), le sort de l’équipe Ligier apparait bien sombre jusqu’à la spectaculaire victoire d’Olivier Panis au Grand Prix de Monaco 1996. Cette première victoire de l’écurie française depuis près de 15 ans relance l’engouement médiatique autour du concept de “F1 à la française”. Dans les mois qui suivent, l’ancien pilote Alain Prost parvient à fédérer autour de lui plusieurs partenaires solides et mêne à bien son projet de rachat de l’écurie. La revente de l’équipe Ligier à Alain Prost par Flavio Briatore est officialisée le 14 février 1997. L’écurie est alors officiellement rebaptisée Prost Grand Prix.

 

  Année Châssis Ecurie Moteur Pneus GP disputés Pilotes Points inscrits Classement
1976 JS5 Ligier Gitanes Matra MS73 V12 GoodYear 16 Jacques LAFFITE 20 6ème
 
1977 JS7 Ligier Gitanes Matra MS76 V12 GoodYear 17 Jacques LAFFITE 18 8ème
Jean-Pierre JARIER
 
1978 JS7 Ligier Gitanes Matra MS76 V12 GoodYear 6 Jacques LAFFITE 19 6ème
JS9 10
 
1979 JS11 Ligier Gitanes Ford Cosworth DFV V8 GoodYear 15 Jacques LAFFITE 61 3ème
Patrick DEPAILLER
Jacky ICKX
 
? 1980 JS11/15 Equipe Ligier Gitanes Ford Cosworth DFV V8 GoodYear 14 Jacques LAFFITE 66 2ème
Didier PIRONI
 
? 1981 JS17 Equipe Ligier Gitanes Matra MS81 V12 Michelin 15 Jacques LAFFITE 44 4ème
Jean-Pierre JARIER
Patrick TAMBAY
Jean-Pierre JABOUILLE
 
? 1982 JS17 Equipe Ligier Gitanes Matra MS81 V12 Michelin 2 Jacques LAFFITE 20 8ème
JS17B 4
JS19 9 Eddie CHEEVER
 
1983 JS21 Equipe Ligier Gitanes Ford Cosworth DFV V8 Michelin 15 Raul BOESEL 0 n.c.
Jean-Pierre JARIER
 
1984 JS23 Ligier Loto Renault EF4 V6 T Michelin 16 Andrea De CESARIS 3 10ème
François HRSNAULT
 
1985 JS25 Equipe Ligier Gitanes Renault EF4B V6 T Pirelli 15 Jacques LAFFITE 23 6ème
Equipe Ligier Andrea De CESARIS

Philippe STRIEIFF

 
1986 JS27 Equipe Ligier Renault EF15 V6 T Pirelli 16 Philippe ALLIOT 29 5ème
René ARNOUX
Jacques LAFFITE
 
? 1987 JS29 Ligier Loto Alfa Romeo 415T V4 T GoodYear 1 René ARNOUX 1 11ème
JS29B Megatron M12/13 4L T 4
JS29C 11 Piercarlo GHINZANI
 
1988 JS31 Ligier Loto Judd CV V8 GoodYear 16 René ARNOUX 0 n.c.
Stefan JOHANSSON
 
1989 JS33 Ligier Loto Ford Cosworth DFR V8 GoodYear 16 René ARNOUX 3 13ème
Olivier GROUILLARD
 
? 1990 JS33B Ligier Gitanes Ford Cosworth DFR V8 GoodYear 16 Philippe ALLIOT 0 n.c.
Nicola LARINI
 
1991 JS35 Ligier Gitanes Lamborghini 3512 V12 GoodYear 6 Thierry BOUTSEN 0 n.c.
? JS35B 10 Erik COMAS
 
1992 JS37 Ligier Gitanes Blondes Renault RS3C V10 GoodYear 16 Thierry BOUTSEN 6 7ème
Erik COMAS
 
1993 JS39 Ligier Gitanes Blondes Renault RS5 V10 GoodYear 16 Martin BRUNDLE 23 5ème
Mark BLUNDELL
 
? 1994 JS39B Ligier Gitanes Blondes Renault RS6 V10 GoodYear 16 Eric BERNARD 13 6ème
Johnny HERBERT
Franck LAGORCE
Olivier PANIS
 
1995 JS41 Ligier Gitanes Blondes Mugen Honda MF-301H V10 GoodYear 17 Martin BRUNDLE 24 5ème
Olivier PANIS
Aguri SUZUKI
 
1996 JS43 Equipe Ligier Gauloises Blondes Mugen Honda MF-301HA V10 GoodYear 16 Olivier PANIS 15 6ème
Pedro DINIZ