|
192 GP |
Autriche 1980 |
---|---|
Espagne 1995 |
1980 | 1981 | 1982 | 1984 | 1986 | 1987 | 1989 | 1990 | 1991 | 1992 | 1995 |
4 constructeurs
GP | NP | Victoires | Pole Position | Meilleur tour | Podium | Points | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Williams | 95 |
2 |
28 |
28 |
23 |
43 |
369 |
Lotus | 59 |
2 |
1 |
1 |
5 |
38 |
|
Ferrari | 31 |
1 |
3 |
3 |
6 |
11 |
75 |
McLaren | 2 |
||||||
Total | 187 |
5 |
31 |
32 |
30 |
59 |
482 |
20 types de modèles pilotés
1979 |
Lotus 79 (Test 11/1979) |
1994 |
1994 |
1995 |
Williams FW16 |
Williams FW16B |
McLaren MP4/10B |
Mansell ne fut pas le meilleur pilote de son époque. Ses défauts étaient nombreux: trop d'agressivité, pas d'intelligence de course, peu de "feeling" technique, et une certaine habitude aux "pannes de cerveau". Mais Mansell, c'était aussi l'homme de tous les risques, capable parfois du risible comme du sublime, un cas unique dans l'histoire de la F1. C'était aussi l'homme d'une époque fantastique, l'époque des turbos, des derniers circuits vraiment dangereux, des derniers artistes pourrait on dire. L'époque de la bande des quatre. Quelqu'un a d'ailleurs dit: "si l'on mélangeait le génie de Senna, l'intelligence de Prost, la ruse de Piquet et les couilles de Mansell, on aurait le plus grand pilote de tous les temps."
Nigel Ernest James Mansell est né le 8 août 1953 à Upton-on-Severn en Angleterre. C'est à l'âge de 10 ans, en assistant au GP de Grande-Bretagne 1962 disputé à Aintree et remporté par Jim Clark, que Nigel aurait décidé de devenir pilote automobile.
Dès 1963, il fit ses débuts en karting à Shennington, et remporta sa première course sur le circuit de Tern Hill. Pendant treize ans, jusqu'en 1976, Mansell accumula les titres dans la discipline, représentant régulièrement sa région ou même son pays lors des compétitions internationales. A 21 ans, en 1973, il est sacré champion de Grande-Bretagne de karting.
En 1976, Nigel fit le grand saut en s'engageant en Formule Ford sur une Hawk DL11. Pendant ces quatre années qui le séparent de ses débuts en F1, le Britannique, qui n'était encore qu'un amateur, connut des difficultés financières pour assouvir sa passion, et il travailla comme chargé de cours en électronique chez Lucas, dans l'aérospatiale. Il avait en effet terminé ses études avec un diplôme d'ingénieur. Lors de cette saison 1976, Nigel se révéla comme un des grands de la discipline. Il remporta sa première victoire dès sa première course à Mallory Park. En tout, il gagne six courses sur neuf. En 1977, il remporta le championnat après avoir écrasé la concurrence. Mais sous la pluie à Brands Hatch, il fut victime d'un gros accident qui lui brisa le cou. Il frôla la paralysie, mais s'en remit finalement, même s'il garde encore la nuque raide, séquelle de ce crash.
En 1978, Mansell passa en Formule 3, mais par manque de budget, il ne disputa pas la saison complète. Cependant il se mit en valeur par quelques coups d'éclats. En parallèle, il courut le BMW County Championship, avec une victoire à Donington Park. Sur ce même circuit, il tenta de se qualifier à une manche de F2, sans succès. A la fin de l'année, Mansell n'avait plus d'argent et aurait dû renoncer à sa carrière, mais sa famille alla jusqu'à vendre sa maison pour lui permettre de courir en 1979 en F3. Mais ce serait sa dernière chance.
La saison commença bien avec une victoire à Silverstone, sous les yeux d'un certain Colin Chapman.
Mais à Oulton Park, il subit un nouveau coup dur quand Andrea de Cesaris, déjà bien maladroit, l'envoya en tonneaux et à l'hôpital. Contre l'avis des médecins, le courageux moustachu décida de poursuivre sa carrière. Il n'avait pas encore remis les pieds dans sa F3, que Chapman l'invitait à un test au Castellet en Formule 1. Il fut confronté à Elio de Angelis, Eddie Cheever, Jan Lammers et Stephen South. De Angelis s'en sortit le mieux et obtint un volant de titulaire pour 1980. Quant à Mansell, il décrochait le volant d'essayeur. Un moindre mal.
Voilà donc Mansell aux portes de la discipline reine. En 1980, il devait confirmer et s'engagea en Formule 2 sur une Ralt-Honda. On ne peut pas dire qu'il y brilla, sa meilleure performance n'étant qu'une seconde place à Hockenheim. Mais qu'importe ! Chapman pensait avoir trouvé un successeur à Clark et Stewart et lui fit signer un contrat pour courir en F1 en 1981 et même avant. En effet, c'est dès le GP d'Autriche, le 17 août 1980, que le futur King Nigel apparut dans la série reine du sport auto. Qualifié dernier, il abandonna au 40ème tour sur casse moteur. Derrière cette contre-performance, se cachait pourtant un bel exploit. Le Britannique avait réussi à courir malgré une fuite d'essence qui lui brûlait le dos !
A Zandvoort, il se qualifia mieux, seizième, mais finit vite sa course dans le décor. Enfin, lors du GP d'Italie à Imola, il ne parvint pas à se qualifier. Sa saison 1980 s'arrêtait là.
En 1981, Nigel Mansell disputa avec Lotus sa première saison complète en F1, aux côtés d'Elio de Angelis, une vieille connaissance. Mais la saison fut bien difficile. Colin Chapman avait en effet dans l'idée de faire courir sa « révolutionnaire » Lotus 88 à double-châssis, mais les commissaires de la FISA, sous l'influence d'Ecclestone et Balestre, refusèrent catégoriquement, la jugeant illégale. Ce fut donc avec de vieilles Lotus 81B que Mansell et De Angelis coururent en début d'année, pour leur malheur. Le Britannique fut bon septième sur la grille à Long Beach, avant de mettre sa voiture dans le rail. Au Brésil, il finit onzième, et en Argentine son moteur le lâcha après trois tours. A St-Marin, l'écurie Lotus dut déclarer forfait car le patron de son sponsor Essex, le Suisse David Thieme, fut emprisonné pour fraude fiscale. En Belgique, l'écurie était de retour, au grand bonheur de Nigel : dixième sur la grille, l'Anglais accéda à la troisième place dès le 20ème tour et ne la lâcha pas jusqu'à l'arrivée. Premier podium après six Grands Prix ! Mieux, à Monaco, il se hissa à la troisième place de la grille de départ, mais sa suspension rompit après 15 boucles. En Espagne, de nouvelles voitures hybrides, les 87, firent leur apparition, décorées par JPS, le sponsor historique de Lotus. Mansell accrocha ce week-end là un point. La saison se poursuivit, bien morne, avec une suite de problèmes techniques qui abrégèrent ses courses. Pour le dernier Grand Prix à Las Vegas, il obtint tout de même une belle 4ème place. Au final, il avait inscrit huit points et se classait 14ème au général. Pas de quoi grimper aux rideaux. Mais Chapman avait confiance en lui, et il renouvela son contrat pour 1982.
La nouvelle monoplace pour cette saison 82, la Lotus 91, était bien plus rapide que sa devancière, malgré un moteur atmosphérique Cosworth en fin de règne. Mais elle connut de gros problèmes de sous-virage et très vite, il fut évident qu'elle ne concurrencerait en rien les Ferrari, Renault et autres Williams. Après un abandon rapide à Kyalami, Mansell fit une nouvelle fois la preuve de son talent à Jacarepagua, pour le GP du Brésil, en finissant troisième. Il connut ensuite bien des soucis de fiabilité, mais à Monaco, il se révéla encore et obtint cette fois la quatrième place d'un GP fou remporté par Patrese. Hélas, au GP du Canada, Nigel s'accrocha dès le 1er tour avec l'Alfa Romeo de Bruno Giacomelli et se brisa le poignet. Résultat : une course d'absence, durant laquelle Roberto Moreno le suppléa. Il fit son retour chez lui, au GP de Grande-Bretagne, mais insuffisamment rétabli, il dut vite abandonner. Lors de la course suivante en France, Geoff Lees le remplaça avant son retour définitif en Allemagne. Les séquelles de sa fracture le firent ensuite souffrir le reste de la saison, et il ne marqua plus un point. De Angelis sauva la saison de Lotus en gagnant le GP d'Autriche devant Rosberg.
Le 16 décembre 1982, Colin Chapman mourut d'une crise cardiaque, et Mansell fut durement affecté par la mort de son parrain en Formule 1. Chapman avait quand même légué à son équipe plein de promesses de succès pour 1983 : un moteur turbo Renault et un principe de suspension active. Mansell serait encore de l'aventure, toujours avec De Angelis, tandis que Peter Warr devenait le nouveau big boss.
Cependant, seul de Angelis obtint la voiture à turbo en début d'année. Nigel dut se coltiner une 92 avec un vieux moteur Cosworth, mais avec la nouvelle suspension. Ce fut un vrai désastre (cependant pas autant que la 93T de De Angelis) et Mansell dut attendre la 7ème manche à Détroit pour ramener un petit point. Auparavant, mis à part ses nombreux soucis techniques, il n'avait put faire mieux que 12ème.
A la mi-saison, Gérard Ducarouge débarqua comme directeur technique et conçut rapidement une 94T (à moteur turbo Renault) qui arriva pour le GP de Grande-Bretagne. Les résultats ne se firent pas attendre : à domicile, malgré une 18ème place sur la grille, Mansell finissait quatrième. En Allemagne, le moteur Renault rendît l'âme en course, mais à Zeltweg, Nigel, qualifié 3ème, terminait 5ème. A Brands Hatch, il se qualifia pareillement et cette fois, resta troisième jusqu'au drapeau à damiers.
Nigel Mansell avait donc inscrit dix points cette saison là, soit huit de plus que son équipier. A déjà 30 ans, sa carrière dans la catégorie reine semblait enfin décoller.
La saison 1984 s'annonçait excellente pour Lotus après des essais d'intersaison où la nouvelle 95T avait montré un fort potentiel. Hélas, 84 fut dominé par McLaren et Lotus ne récolta que des queues de cerises, la faute principalement aux pneus Goodyear, inférieurs aux Michelin de McLaren, et au peu fiable moteur Renault. Mansell réalisa tout de même quelques coups d'éclats. Pourtant, lors des quatre premières courses, il abandonna sur problèmes mécaniques, avant d'accrocher la troisième marche du podium au Castellet. A Monaco, qualifié en seconde position, les conditions dantesques le placèrent en tête, pour la première fois de sa carrière, au onzième tour devant Prost. Hélas, quelques boucles plus loin, sa Lotus tapa le rail à Beaurivage et son GP se termina là. A Détroit, 3ème sur la grille, Nigel tente de se faufiler au départ entre Piquet et Prost, mais ne réussit qu'à provoquer un carambolage, qui lui vaudra une amende pour conduite dangereuse.
Il signa à Dallas la première pôle position de sa carrière devant son équipier de Angelis. Il mena jusqu'à la mi-course, en bouchonnant copieusement ses poursuivants dont son propre équipier (qui n'apprécia pas du tout), avant d'être dépassé par Rosberg. Cinquième à un tour du but, il tomba alors en panne d'essence et poussa péniblement sa machine jusqu'à la ligne avant de tomber à terre, évanoui sous l'effet de l'effort et la chaleur ! L'image fit le tour du monde, mais Peter Warr n'appréciait plus les boulettes du Britannique. A la mi-saison, il lui fit savoir qu'Ayrton Senna le remplacerait en 1985. La fin de saison de Mansell ne fut qu'une suite de soucis techniques, avec quand même une 4ème place à Hockenheim, et une nouvelle 3ème place à Zandvoort.
Fin 1984, la côte de Mansell était au plus bas. En quatre ans chez Lotus, il n'avait pas gagné une course et semblait bien trop brouillon pour avoir un quelconque avenir. Son manque finesse et ses bourdes le firent d'ailleurs surnommer « le benêt » par ses compatriotes. Pourtant, Franck Williams décida de l'engager pour 1985, aux côtés de Keke Rosberg. Ce choix surprenant allait pourtant se révéler plus que payant. La FW10 en fibre de carbone, équipée par le prometteur moteur turbo Honda, fut la nouvelle arme de Mansell. Il mit bien du temps à l'apprivoiser et fut pour cela très critiqué. Dès la première course au Brésil, il subit un premier abandon : accrochage avec Alboreto. Il parvint ensuite à marquer quelques petits points, toujours loin de Rosberg. Au Castellet, lors des essais, il est victime de l'éclatement d'un pneu à 320 Km/h qui l'envoie dans le mur. Sorti inconscient de sa monoplace, Nigel est cependant indemne, mais forfait pour la course. La suite de l'année ne fut que contre-performances : à quatre courses du but, Mansell végétait au onzième range du classement général avec sept malheureux points. Mais il finit la saison en trombe. A Spa Francorchamps, sur une piste détrempée, il obtint la deuxième place derrière Senna. Puis vint le GP d'Europe à Brands Hatch. Ce week-end là, tout le monde avait les yeux rivés sur Prost qui s'apprête à décrocher le titre. Prudent, le Français assura une tranquille 4ème place, laissant le champ libre à ses adversaires, dont Nigel. Parti 3ème, ce dernier prend la tête dès le 11ème tour pour la conserver jusqu'à la fin, et décrocher enfin sa première victoire en F1, devant son public ! Deux semaines plus tard à Kyalami, Mansell récidiva de la plus belle des manières : pôle et victoire après avoir mené toute la course. A 32 ans, il semblait enfin épanoui et faisait son entrée dans la cour des grands. C'était le début de la plus belle décennie de l'histoire de la F1 : Prost, Senna, Piquet, Mansell, la bande des quatre était au complet.
Rosberg parti, Mansell eut un nouveau champion du monde comme coéquipier en 1986 : Nelson Piquet. Les relations entre les deux hommes furent très vite houleuses, et le Carioca prit un malin plaisir à casser du sucre sur le dos de son équipier british en cultivant l'image d'«imbécile heureux » de ce dernier, qu'il méprisait. La Williams-Honda FW11 de 1986 fut la meilleure monoplace de l'année : le turbo Honda écrasa la concurrence et l'électronique embarqué dans la voiture fit des merveilles, tout comme l'aérodynamisme. Bref, la saison aurait dû être une promenade de santé pour les hommes de Sir Franck sans Prost et sa McLaren-TAG-Porsche. L'année commença d'ailleurs mal pour l'équipe, avec l'accident de la route dont fut victime Franck Williams, le laissant paralysé aux jambes.
Mansell débuta l'année par une grosse gaffe : à Jacarepagua, il tenta de passer dès le premier tour Ayrton Senna qui ferma la porte et envoya le Britannique dans le gazon. Pire : le malin Piquet l'avait emporté. A Jerez, Mansell s'inclina devant Senna pour quatorze millièmes de secondes, après un finish au couteau. Après un abandon à Imola et une 4ème place en Principauté, l'Anglais déroula : victoire à Spa et victoire à Montréal. 5ème à Détroit, il remporta ensuite tranquillement le GP de France, et à la mi-saison se retrouvait second du général, à une unité de Prost, loin devant Piquet. A Brands Hatch, le combat entre les deux équipiers fut titanesque. Parti premier, Piquet mena le début de course avant de s'arrêter aux puits et de ressortir côte à côte avec Mansell. Les deux hommes parcoururent ainsi un tour complet du circuit sans céder avant que l'Anglais prenne finalement dessus et remporte sa 6ème victoire, ainsi que la tête de championnat du monde. Piquet prit sa revanche en gagnant les deux GP suivants, en Allemagne et en Hongrie tandis que son équipier et rival finissait deux fois troisième. En Autriche, Prost recolla à Mansell au classement général en l'emportant alors que ses adversaires, les deux pilotes Williams et Senna, étaient dans les choux. Le GP d'Italie fut gagné par Piquet devant Mansell, mais ce dernier renoua avec le succès à Estoril. A deux étapes de la fin, Nigel pouvait se frotter les mains : il possédait dix points d'avance sur son équipier et onze sur Prost. Sauf accident, dix ans après Hunt, le Royaume-Uni allait retrouver un champion du monde. Cependant, à Mexico, Nigel, victime de la « turista », ne finit qu'à une piètre cinquième position. Avant la dernière manche à Adélaïde, il pouvait toutefois voir venir, avec six points de plus que Prost.
Nigel signa d'ailleurs la pôle position, mais laissa vite filer Rosberg et Piquet en tête, se contentant d'une troisième place qui le sacrait quoiqu'il advienne. Mais il commit une erreur en ne ménageant pas ses pneus, contrairement à Prost. Au 64ème tour, catastrophe : dans la ligne droite de Decquetteville son pneu arrière gauche éclata à 320Km/h ! Il fallut toute l'habileté du pilote britannique pour maîtriser l'embardée de la voiture, qu'il réussit à garer dans les échappements. Prost vainqueur, Mansell n'était pas champion du monde, mais vivant, c'était le principal.
En 1987, Mansell était bien décidé à prendre sa revanche. La FW11B semblait encore plus performante que sa devancière. Il ne faisait aucun doute que le titre se jouerait entre les deux pilotes Williams, Mansell et Piquet. Ce dernier n'avait pas de bonnes relations avec Franck Williams, le soupçonnant d'avantager Mansell. Ces accusations étaient infondées, mais comme souvent, elles jetèrent un trouble dont Nelson fut le grand bénéficiaire.
Mansell, comme souvent, commença mal la saison, avec une sixième place à Jacarepagua. Il gagna la course suivante à Imola devant Senna tandis que Piquet, accidenté aux essais, ne prit pas le départ. Au GP de Belgique il abandonna après une course cauchemardesque marquée par un accrochage avec Senna, tout comme à Monaco où, parti en pôle, son moteur cassa après trente tours. Après quatre GP, le moustachu n'était que cinquième du championnat avec dix points. Après une cinquième place à Détroit, il se reprit enfin au Castellet en gagnant aisément devant Nelson Piquet. Mais il réalisa un grand exploit à domicile à Silverstone. Second en course derrière Piquet, un arrêt aux stands imprévu à vingt tours du but le relégua à 25 secondes du Brésilien. Nigel remonta pourtant cet écart avant de dépasser autoritairement Piquet à trois tours de la fin, remportant ainsi son deuxième GP de Grande-Bretagne ! Mais à Hockenheim, la malchance le rattrapa encore : casse moteur et pire, victoire de Piquet qui prenait la tête du championnat. En Hongrie, Mansell signa la pôle, domina la course de bout en bout, jusqu'au 71ème tour, où un écrou de roue se détacha et le fit mettre pied à terre, laissant les lauriers à Piquet. La semaine suivante, Nigel remporta la victoire lors du chaotique GP d'Autriche, et se fit remarquer de façon risible en se cognant la tête contre une poutre avant de monter sur le podium ! A Monza, il ne finit que troisième tandis que son chanceux équipier l'emportait. A cinq rondes du but, Mansell était à 20 points de Piquet, le titre semblait perdu. Un abandon sur problème électrique à Estoril n'arrangea rien, et la victoire à Jerez vint trop tard.
Au GP du Japon, sur le circuit à Suzuka, Mansell n'avait pas le droit à l'erreur : la victoire sinon rien. Hélas, comme souvent, le Britannique fut trop fougueux. Dans les "S" Surve, il perdit le contrôle de sa Williams qui percuta violemment les protections avant de s'envoler et de retomber durement au sol. Grièvement blessé au dos, Nigel dut déclarer forfait pour la course et pour le GP d'Australie. Nelson Piquet était champion du monde. Le Brésilien, comme pour retourner le couteau dans la plaie, dit qu'il s'agissait de la « victoire de l'intelligence sur la bêtise». Il est vrai que Nigel n'était pas exempt de tout reproche dans cet échec...
La saison 1988 s'annonçait bien mauvaise pour Williams. Piquet était parti, mais aussi Honda. La FW12 fut donc équipée du faible moteur atmosphérique Judd, un pis-aller, ainsi que d'une nouvelle suspension réactive, qui ne donna pas satisfaction. Mansell, suite à son accident, ne courut pratiquement pas lors de l'hiver et eut donc du mal à s'adapter aux changements dans son écurie. Il fit équipe avec Riccardo Patrese, en provenance de Brabham.
Williams dut dire adieu au succès, et pas qu'un peu. Pourtant, pour le premier GP de l'année, au Brésil, Mansell était second sur la grille. Las, il abandonna vite sur un problème de surchauffe. Il connut ensuite six abandons d'affilé, à chaque fois sur un problème technique. Mais à Silverstone, sous la pluie, Mansell fit des merveilles en décrochant une magnifique seconde place derrière Senna. Le Britannique avait parfaitement profité de la faiblesse des moteurs turbos dans ces conditions pour se glisser dans leur sillage et les devancer. La suite ne fut par contre qu'une suite d'abandons. Second sur la grille en Hongrie, il abandonna en course, par épuisement. En effet, atteint par la varicelle, il loupa les deux courses suivantes. A Jerez, il monta à nouveau sur la deuxième marche du podium derrière Prost, après une nouvelle démonstration de pilotage. Puis, ce fut encore deux abandons pour finir.
C'était la fin de la première aventure avec Williams pour Mansell. En août, un Enzo Ferrari mourant (ou plutôt ses substituts) l'avait convaincu de rejoindre la Scuderia en 1989.
L'arrivée du très british Nigel chez les Italiens pouvait surprendre. Pourtant, les tifosi se prirent vite de passion pour le style agressif du Britannique, et ils le surnommèrent « Il Leone » (le lion).
1989 devait marquer un nouveau départ pour Ferrari, avec l'arrivée à la tête de l'écurie de Cesare Fiorio. Mais surtout, l'ingénieur John Barnard introduisit dans la nouvelle 640 une technologie nouvelle : une boîte de vitesse automatique ! Fini, les leviers, place aux manettes derrière le volant !
Mansell débuta chez Ferrari par la meilleure de manières, une victoire au GP du Brésil, bien aidé tout de même par les soucis techniques de Prost et l'accrochage de Senna au premier virage. En effet, cette année-là encore, les McLaren-Honda du Français et du Brésilien furent intouchables. La nouvelle boîte de vitesse entraîna bien des ennuis à Mansell, qui abandonna les quatre courses suivantes. Cela alla mieux ensuite. Nigel accrocha deux secondes places derrière Prost au Castellet et à Silverstone, termina troisième en Allemagne, et remporta une deuxième victoire en Hongrie, un petit exploit car, parti 12ème, il réussit à remonter tout le peloton sur le tourniquet hongrois jusqu'à la victoire. Troisième à Spa, Il Leone ne put briller à Monza devant les tifosi et abandonna. A Estoril, son coéquipier Gerhard Berger gagna, mais hélas pour Ferrari Mansell se fit aussi remarquer, très négativement. Se battant pour la victoire, il fut quand même sanctionné d'un drapeau noir (pour marche arrière dans les stands)qu'il feignit ne pas voir, et s'accrocha stupidement avec Ayrton Senna trois tours plus tard. Pour cette conduite scandaleuse, il fut exclu du GP d'Espagne. Il finit ensuite l'année par deux scores vierges.
En 1990, Mansell voyait débarquer chez Ferrari un rival de poids : Alain Prost en personne. Le Français reprit alors quasiment l'équipe en main. Grâce à son talent et à son charisme, bien servi par une excellente voiture, il remit l'équipe sur les rails du succès. Mansell, qui ne fut jamais un grand metteur au point, fut vite surpassé par le petit Français dans ce domaine et mis à l'écart. Prost avait un autre avantage sur lui : il parlait italien, ce qui flattait toujours la Scuderia.
Bref, en 1990, Ferrari joua le titre, mais avec Prost. La saison de Nigel fut un vrai cauchemar. Après 4 courses, il n'avait que trois points au compteur, glanés au Brésil. Le reste : problèmes techniques sur problèmes techniques. Sa tournée américaine fut par contre brillante : 3ème à Montréal, il finit second à Mexico après un superbe dépassement dans le banking sur Berger. Poleman en France, son moteur le lâcha. Repoleman à Silverstone, il fut dépassé par Prost avant que sa boîte de vitesse ne casse. Après cet échec, Nigel annonça qu'il prenait sa retraite définitive fin 1990. Peu de monde en fut bouleversé. Les trois courses suivantes virent autant de scores vierges. Il fallu attendre Monza pour qu'il marque à nouveau des points, ceux de la quatrième place. Puis vient le GP du Portugal à Estoril. Partant en pôle, on pouvait s'attendre à ce que Mansell s'efface rapidement devant Prost, qui jouait le titre contre Senna. Bien au contraire, le moustachu tassa délibérément le Français contre le mur au départ, laissant s'échapper les McLaren de Senna et Berger, qui n'en demandaient pas tant. Nigel l'emporta finalement devant Senna et Prost, mais les deux équipiers se vouèrent désormais une antipathie farouche. L'Anglais ne fut par la suite d'aucune utilité à Prost et termina deux fois deuxième, à Jerez et Adélaïde. Ainsi aurait pu prendre fin la carrière de Nigel Mansell.
Mais il revint sur sa décision. Franck Williams cherchait un remplacent à Thierry Boutsen pour 1991 et proposa la volant d'une Williams-Renault à son ancien poulain, qui accepta. Mansell retrouva son ancien équipier Riccardo Patrese, qui n'avait pas bougé depuis 1988. La FW14 dessinée Patrick Head était une monoplace très fluide, servi par un excellent V10 Renault et bénéficiait surtout d'une nouvelle boîte automatique. Cet ensemble fut très compétitif, mais long à fiabiliser, ce qui explique un début de saison calamiteux.
Mansell connut ainsi trois abandons lors des trois premiers GP : aux USA et au Brésil sur casse de la boîte de vitesse, tandis qu'Imola il sortit de la piste sous la pluie. Second à Monaco derrière l'intouchable McLaren de Senna, le déclic eut lieu au GP du Canada. Ce jour-là, parti second, Nigel écrasait la concurrence et s'apprêtait à l'emporter, quand dans le tout dernier tour, à un kilomètre de la ligne d'arrivée, dans l'épingle du Casino, il crut bon de lâcher les mains du volant pour saluer la foule ! Il loupa une vitesse, cala et la boîte de vitesse rendit l'âme, au grand bonheur de Piquet qui l'emportait à la surprise générale ! Une semaine plus tard au Mexique, Williams gagna enfin, mais avec Patrese qui prit l'ascendant après une rude bagarre avec notre Gaston Lagaffe à moustaches, deuxième. Puis, Mansell se réveilla : victoire en France à Magny Cours, puis victoire à Silverstone où « King Nigel » réalisa la totale : meilleur temps de toutes les séances d'essais, pôle, victoire, record du tour et course menée de bout en bout. Après un nouveau succès à Hockenheim, Mansell était deuxième du championnat, à huit points de Senna. Mais la roue tourna. En Hongrie, Senna gagna devant Mansell qui, bien que plus rapide, ne put le dépasser. A Spa, nouvelle victoire du Brésilien alors que l'électronique lâchait Nigel. Ce dernier se rattrapa par une victoire à Monza, mais Senna finit deuxième. Au Portugal, ce fut la bérézina, Mansell abandonna après que sa roue l'ait quitté au stand ! Ses mécaniciens avaient mal serré l'écrou tandis que Senna s'envolait au championnat. A Barcelone, sur une piste détrempée, le Britannique l'emporta après une superbe empoignade avec Senna, à plus de 300 Km/h dans la longue ligne droite du départ. Mais les jeux étaient presque faits, Senna serait champion du monde. Tout fut réglé au Japon quand, suivant le Brésilien, Nigel fut déventé dans une courbe et finit dans les graviers. Ayrton Senna était champion pour la troisième fois, et pour la troisième fois, Mansell devait se contenter de la « médaille d'argent ».
1992 fut l'année Mansell. A 39 ans, l'Anglais bénéficia enfin d'une monoplace irréprochable, la Williams-Renault FW15 qui, bourrée d'électronique, écrasa littéralement la concurrence. Mansell n'eut donc pas trop à se forcer pour remporter les cinq premières courses de la saison avec une insolente facilité. Partant à chaque fois en pôle, ces cinq courses furent d'un ennui mortel. Il n'y eut qu'au Brésil, quand Patrese mena le début de course, que Nigel eut à s'inquiéter. Mais il reprit vite la tête et l'Italien fut ensuite littéralement largué par son chef de file. A Monaco, Mansell écrasa encore ses adversaires quand, à huit tours du but, il rentra aux stands à cause d'un bruit suspect qui, semble-t-il, n'existait que dans son imagination. Entre temps, Senna était passé en tête, et même s'il harcela le Pauliste durant les derniers tours, il dut se contenter de la seconde place. Au Canada, Nigel eut une nouvelle panne de cerveau. Ne supportant pas que Senna l'ait passé au départ, il tenta par tous les moyens de déposer la McLaren et finit dans les bas-côtés. Puis, il reprit sa marche en avant : victoire à Magny-Cours, victoire dans son temple de Silverstone (triomphe plutôt, vu l'engouement de ses fans hystériques qui le portèrent jusqu'au podium tel un Dieu), victoire à Hockenheim. A six courses du but, Mansell était largement en tête du championnat. Le sacre était proche. Il vint (enfin !) en Hongrie, où une seconde place derrière Senna l'assura du titre de champion du monde 1992. Mansell pouvait être tout à sa joie sauf que quelques temps plus tard, il eut la mauvaise idée de demander à Franck Williams une augmentation de salaire substantielle pour 1993. Ce qu'il ignorait, c'est que, champion ou pas, Williams avait l'intention de se séparer de son pilote au profit d'Alain Prost. Et le Britannique apprit en septembre qu'il devrait aller voir ailleurs la saison suivante ! Un comble ! Ainsi à Monza, il annonça son départ de la F1.
La fin de saison de Nigel fut terne : seconde place à Spa derrière le jeune Schumacher, abandon à Monza, neuvième victoire (un record) de l'année à Estoril, puis abandon à Suzuka. A Adélaïde, il s'accrocha une nouvelle fois bêtement avec Senna. Son bilan 1992 était pourtant impressionnant : 9 victoires, 14 pôles, 8 meilleurs tours en course, 108 points marqués et 52 points d'avance sur son second Riccardo Patrese.
Dégoûté par tant d'ingratitude, Mansell décida pour 1993 d'aller aux Etats-Unis disputer le championnat IndyCar. Il signa ainsi avec la très prestigieuse écurie Newmann-Haas, qui engageait des Lola-Ford, aux côtés de la légende vivante Mario Andretti. Inconnu avant cette saison outre-Atlantique, King Nigel fit vite parler la poudre. Première course à Surfers Paradise en Australie, première pôle et première victoire ! Impressionnant ! Impressionnant aussi fut le crash qu'il subit lors des essais de l'épreuve suivante à Phoenix, sur un oval. On craignit un temps le pire avant d'être rassuré, mais le dos de Nigel avait encore souffert, ce qui l'handicapa par la suite.
Pour son retour à Long-Beach, il fit encore forte impression en signant la pôle et en finissant troisième. Puis vinrent les 500 Miles d'Indianapolis. Pour sa première participation, Mansell fit très forte impression. A 20 tours du but, il était en tête de la course ! Malheureusement, il se fit surprendre à la fin de la dernière neutralisation par Fittipaldi et Luyendyk pour finalement terminer 3ème.
La suite de la saison se répartit ainsi : les Penske dominaient sur les circuits routiers et les Newmann-Haas sur les ovales. Mansell gagna ainsi à Milwaukee, Michigan, New Hampshire pour ses 40 ans et Nazareth. Nigel sut également aller chercher les places d'honneur quand il le fallait, et remporta ainsi le titre à Nazareth pour sa première saison dans la discipline ! Fin octobre, Nigel est de retour en Angleterre, le temps d'une course de Supertourisme. Résultat : accident et séjour à l'hôpital, sans gravité heureusement.
Hélas, 1994 ne fut pas du même acabit pour Mansell. Cette année-là, les Penske de Fittipaldi, Unser Jr et Tracy furent intouchables. Sa deuxième place à Long-Beach en ouverture n'était qu'un feu de paille. Aux 500 miles d'Indianapolis, il abandonna sous drapeau jaune après un accrochage avec un retardataire ! La suite de l'année ne fut que contre-performances, et Mansell commença à songer à un retour en F1. Cela tombait bien, car en juin 1994, Bernie Ecclestone, grand argentier de la F1, avait bien des soucis. Les drames d'Imola et la mort de Senna avaient choqué le monde entier, la domination de Michael Schumacher rendait la saison soporifique et, le plus grave, les audiences télévisuelles étaient en chute libre. Ecclestone eut donc l'idée de rappeler Mansell, espérant que le « Vieux lion » redonnerait de l'intérêt à la compétition. Williams-Renault était effondré par la mort de Senna, et Sir Franck accepta de réengager le champion du monde 1992 pour un grand prix, celui de France le 3 juillet. Mansell fut donc l'attraction du week-end et il se qualifia second, derrière son équipier Damon Hill. Mais en course, la Benetton-Ford de Schumacher vint facilement à bout des Williams, et Nigel abandonna au 46ème tour sur problème de transmission. Cet intérim effectué, il rendit son volant à David Coulthard et partit finir sa saison d'IndyCar. Le calvaire continua, avec comme seul motif de réjouissance une seconde place à Cleveland derrière Paul Tracy.
En octobre, l'IndyCar terminé, Nigel revint en Europe pour la fin de la saison de F1, toujours chez Williams. Les choses avaient bien changées entre temps. Damon Hill était revenu au contact de Schumacher au classement général, et Sir Franck espérait que l'expérience de Mansell aiderait son équipe à remporter les deux couronnes. Au GP d'Europe sur le circuit de Jerez, le « vieux » fut complétement perdu dans le peloton et sortit de la piste. Par contre à Suzuka, il mena sous la pluie une superbe course, terminant quatrième après un somptueux duel avec la Ferrari de Jean Alesi.
Avant la dernière manche à Adélaïde, Schumacher possédait un point d'avance sur Hill. Mansell dut donc se mettre au service de son équipier, ce qui ne l'empêcha pas de signer le pôle position.
Il loupa cependant son départ et laissa filer en tête les deux rivaux ; mais une fois que ces derniers se furent accrochés, au bénéfice de Schumacher, Nigel se retrouva en tête et gagna tranquillement sa 31ème victoire en carrière. Il offrait ainsi le titre constructeurs à Franck Williams qui, fou de joie, remercia Nigel en lui montrant la porte de sortie. A 41 ans, était-ce la fin de sa carrière ?
Persuadé que son talent est intact, Mansell s'engagea pourtant en 1995 avec la seule équipe prestigieuse qu'il n'avait pas visité : McLaren-Mercedes. En fait, ce choix était surprenant tant il était de notoriété publique que Ron Dennis n'aimait pas le pilote britannique. Mansell était par contre très confiant : il annonça qu'il visait une deuxième couronne. En fait, 1995 ne fut pour lui qu'une grosse blague. Il apparut en effet lors des essais d'intersaison que Nigel était trop gros pour son châssis ! Il fallut en construire un autre, et l'Anglais dut en attendant regarder les deux premières courses à la TV, Blundell assurant l'intérim. Pour son retour à Imola, il se qualifia dixième, derrière son équipier Häkkinen, lutta pour les points avant de se faire expédier en tête à queue par Eddie Irvine. A Barcelone, ce fut la catastrophe : la McLaren était inconduisible et Mansell rentra au box après 18 tours. Quelques jours plus tard, Ron Dennis annonçait que Mansell était mis à la porte. Ses relations avec le Vieux lion étaient trop orageuses et la voiture trop mauvaise. Ainsi prenait fin la carrière en Formule 1 de Nigel Mansell, après 187 courses disputées en quinze ans.
Pourtant, en décembre 1996, on revit Nigel dans une F1. Il conduisit en effet une Jordan-Peugeot en essais privés. Il réalisa de bons chronos, proche de ceux de Ralf Schumacher. Mais il n'était pas raisonnable de faire un énième come-back à 43 ans, et il renonça à courir en 1997. Mais on le vit cette année là faire d'autres essais pour l'équipe de CART Patrick Racing, pour Porsche en Endurance, sans contrat au bout. Durant l'hiver 1997-1998, il fit des courses sur glace avec Ari Vatanen.
En juillet 1998, retour à la compétition en BTCC à Donington Park, au volant d'une Ford. Après un abandon lors de la première course de week-end, il faillit remporter la seconde jusqu'à un accrochage. Il courut encore deux meetings, sans succès.
Dans les années 2000, Mansell pilota encore lors d'exhibitions diverses. En 2001, lors d'une course de F1 biplaces pour Minardi, il prouva qu'il n'avait pas perdu la main en créant un gros carton à l'arrivée lors d'un accrochage avec Fernando Alonso.
En juillet 2004, il fit une démonstration au volant d'une Jordan F1 dans les rues de Londres.
Fin 2005, Mansell, à 52 ans, était de retour en compétition. Il s'engagea effectivement en GP Masters, un championnat de monoplaces rassemblant les anciennes gloires de la Formule 1. Il s'y fit positivement remarquer en gagnant la manche inaugurale à Kyalami, puis début 2006 celle de Losail au Qatar. Plus tard dans l'année, il ne put se défendre chez lui à Silverstone, la faute à des problèmes techniques. A part cela, Nigel se consacre essentiellement à sa nouvelle grande passion: le golf.
Source Tony de StatsF1