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701 (1970) |
711 (Autriche 1971) |
721 (Argentine 1972) |
721G (Angleterre 1972) |
731 (1973) |
741 (1974) |
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751 (1975) |
761 (1976) |
871 (1987) |
881 (1988) |
CG891 (1989) |
CG901 (1990) |
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CG911B (1992) |
March est un ancien constructeur britannique de sport automobile, présent notamment en Formule 1 entre 1970 et 1992, mais également dans d'autres disciplines telles que la Formule 3, la Formule 2, la Formule 3000 et le CART.
Histoire
Les années 1970
March a été fondé en 1969 par Max Mosley, Alan Rees, Graham Coaker et Robin Herd. Ce sont leurs initiales qui ont donné son nom à la nouvelle entreprise.
Dès l'année suivante, March se lance en Formule 1. L'arrivée de March en F1 s'effectue à deux niveaux: tout d'abord de manière classique avec la création d'une écurie, mais également en tant que fournisseur pour d'autres équipes. Alors que la première March F1 n'a pas encore vu le jour, le rusé Max Mosley parvient ainsi à convaincre plusieurs équipes, dont Tyrrell (qui compte dans ses rangs le champion du monde en titre Jackie Stewart) de lui acheter des voitures pour la saison à venir. Les débuts sont prometteurs puisque Jackie Stewart réalise la pole-position dès la première course de la saison et s'impose dès la course suivante en Espagne. Mais il s'agit de débuts en trompe l'œil, et la March 701, de conception classique, va rapidement être dépassée par la concurrence, à tel point que l'équipe Tyrrell décidera en cours de saison d'abandonner les châssis March et de devenir constructeur à part entière. En 1971, grâce aux exploits à répétition du fougueux pilote suédois Ronnie Peterson, les March brilleront également par intermittence (Peterson termine vice-champion du monde), mais sans jamais donner le sentiment de pouvoir faire jeu égal avec les équipes les plus huppées. Les saisons suivantes voient les March rapidement s'embourber dans la deuxième moitié du peloton. Signalons tout de même au milieu de résultats particulièrement médiocres la victoire heureuse de Vittorio Brambilla (sous le déluge) au GP d'Autriche 1975, et celle de Ronnie Peterson au GP d'Italie 1976.
Mais March (dont l'ambition d'origine est, rappelons-le, d'être un compétiteur mais également un vendeur) trouve son salut économique dans la cohorte d'écuries de fond de grille qu'elle fournit (comme celle d'un certain Frank Williams par exemple), attirées par les productions certes peu performantes mais financièrement très abordables et faciles d'exploitation du constructeur de Bicester. À noter que March est également un constructeur très prisé dans les diverses formules de promotion. Néanmoins, fin 1977, l'équilibre financier est rompu et les propriétaires de March décident de mettre un terme à leur engagement en Formule 1, tout en poursuivant l'activité du constructeur dans d'autres disciplines, notamment la Formule 3 et la Formule 2.
Les années 1980
En 1981, le département F1 de March est relancé à la demande de l'entrepreneur britannique John McDonald, fondateur de l'écurie RAM. Mais en trois saisons, les March F1 n'inscriront pas le moindre point et enchaineront les non-qualifications. Fin 1983, suite à ce fiasco, et tandis que l'activité en Formule 2 et en Formule 3 est également stoppée, March concentre ses efforts sur le championnat CART, tout en préparant le futur championnat de F3000.
Les succès en F3000 (Christian Danner champion en 1985, Ivan Capelli en 1986 et Stefano Modena en 1987) font pourtant rapidement ressurgir les envies de Formule 1 du côté de Bicester, et cela d'autant plus que la dispartion programmée des moteur Turbo (prévue fin 1988) doit favoriser l'accession à la F1 de structures modestes telles que March. Avec le soutien du puissant groupe japonais Leyton-House, March effectue ainsi son deuxième retour à la F1 en 1987. Les premiers résultats ne sont guère brillants (la nouvelle March F1 n'est en réalité qu'une F3000 modifiée). Mais l'écurie va progressivement faire parler d'elle grâce à l'apport du jeune ingénieur Adrian Newey, dont les conceptions très pointues permettent ponctuellement au premier pilote de l'écurie Ivan Capelli de lutter avec les meilleurs en 1988.
Après des résultats décevants en 1989, l'écurie est rachetée est rebaptisée par Leyton-House, le sponsor principal de l'écurie. En 1990, toujours grâce au tandem Newey-Capelli, on retrouve les performances de 1988. À nouveau de conception "extrème", le châssis de Newey est capable du pire comme du meilleur. Le pire comme au GP du Mexique, où sur un circuit bosselé, les March ne parviennent pas à se qualifier, le meilleur deux semaines plus tard sur le revetement parfaitement lisse du circuit Paul-Ricard où Capelli s'intercale sur le podium entre Prost et Senna après avoir laissé échapper la victoire dans les tous derniers tours en raison de coupures moteur. Mais il s'agira du dernier exploit de March en F1. En 1991, les Leyton-House retrouvent les fonds de grille, puis en fin d'année, le groupe Leyton-House est emporté par un scandale politico-financier. En 1992, l'écurie retrouve le nom "March" mais disparait en fin de saison, faute d'argent.
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